LA VERITE DES DICTONS?
Maman avait une réserve de dictons pour de nombreuses occasions. J'ai conservé la mémoire de certains, j'en ai oublié beaucoup. Voici la moisson de ceux dont je me souviens.
"Pluie du matin n'arrête pas le pélerin", "Tant va la cruche à l'eau qu'elle finit par casser", "Gardez vos poules, je sors mes coqs", "A son âge, il doit jeter sa gourme", "Avec des si on va à Paris sur le dos d'une souris", "Aide-toi le ciel t'aidera", "A bon chat bon rat", "Qui aime bien châtie bien", "Rien ne sert de courir il faut partir à point", "Travaillez, prenez de la peine, c'est le fond qui manque le moins"
A les relire, j'ai l'impression qu'en son enfance maman fut baignée par les Fables de La Fontaine, d'où sortent plusieurs de ces citations.
Son bon sens solide qu'elle éparpillait dans ses propos nous donnaient sans le savoir des leçons de morale. Jusqu'à quel point un dicton répété au cours des années constitue-t-il une règle de vie? Reçu distraitement, il n'en fait pas moins son chemin et, au moment voulu, nous savions fort bien, par exemple, qu'avec des "si" on n'allait nulle part! Et confusément je ressentais que dans la vie si l'on ne fait pas d'effort, rien n'arrivera: il fallait "s'aider" pour que le ciel nous aide! Enfin j'ai si souvent entendu "Rien ne sert de courir..." que je suis devenue très rigoureuse dans l'accomplissement de mes "devoirs" qu'ils soient scolaires ou humains! Peut-être aussi que tout bonnement j'en avais la disposition. Néanmoins je suis persuadée que la force du dicton répété est plus importante qu'on le croit, ces mots ne sont pas tombés "dans l'oreille d'un sourd"...
Je vous offre donc cette poignée de dictons. Vous les connaissez sans doute, mais de les regrouper souligne à quel point, autrefois, ils ponctuaient notre vie!
LORRAINE