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ECLATS DE PAROLES
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ECLATS DE PAROLES
10 septembre 2009

LE CHIC TYPE

    Non, il n’a pas voulu. Il ne veut jamais d’ailleurs. Aucune arrière-pensée dans sa belle tête virile. Aucun projet. C’est un homme simple, qui traverse la vie amicalement.

    Il a beaucoup d’amis, c’est vrai. Il plaît, comme ça, au premier regard. C’est un copain, il rend service, il rit à gorge déployée, les femmes le trouvent beau et il l’est.

    Une beauté étrange, qu’il promène dans les rues du centre, sur les plages et dans les quartiers populaires aussi, car il n’a pas de préjugés. Quand il les regarde dans les yeux, ii trouble les jeunes filles, mais ce regard confirme les hommes dans leur conviction :  "C’est un chic type ». Et puis , son absolue droiture les rassure :

    « Un ami, c’est un ami. Jamais pour rien au monde, je ne toucherais la femme d’un autre. Il y en a assez qui sont libres ».

    Ainsi, Régina, il l’a connue par hasard (lui ne prémédite jamais rien), dans une allée du Parc Royal. Il était assis devant le bassin où jouaient les enfants. Elle s’est assise à côté de lui et ils ont bavardé. Régina, c’était un oiseau, elle pépiait avec gaîté ; il aimait ses fossettes, sa jolie bouche et ce qu’elle racontait. Des riens, mais gentils.

    Et puis il s’est mis à pleuvoir. Régina n’avait qu’un petit pull étroit sur sa robe légère.

    - Tu as froid ?

    - Un peu.

    - Allez, viens, j’habite à côté, on va se faire un thé. Tu aimes le thé ?

    Oui, donc elle l’a suivi. Alors, chez lui, il lui a enlevé son petit pull coquelicotsmouillé, sa robe légère. Elle disait :

    « Non, pas ça... », elle voulait retenir sa robe mais elle font toutes ça. Alors, il l’a un peu secouée, elle a eu peur, il voulait seulement la réchauffer, elle n’a pas compris, il la trouvait si belle, il a voulu la calmer, la prendre dans ses bras, elle a crié...

    Sa tendre gorge a palpité un instant. Puis elle s’est tue. Pour toujours. Maintenant il est calme. C’était comme un orage. Il va aller voir ses copains. Demain, il la couchera au fond du jardin. Une toute petite tombe. Régina avait huit ans. Comme Ghislaine...

LORRAINE

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Commentaires
P
J'ai eu sans doute plus de chance que toi, chère Soizic. Toute petite, maman m'avait fait comprendre de ne "jamais,jamais" suivre un homme ou même une femme inconnus. Elle était très vigilante et quand un inconnu me dit "Tu as une belle poupée, si tu veux je t'en montrerai une encore plus belle si tu viens avec moi",j'ai répondu: "Oui, je vais porter ma poupée à la maison et je reviens". Cet idiot n'a pas compris que j'allais, en fait, avertir ma mère qui descendit furibarde et l'apostropha de telle façon qu'il fit demi-tour très vite. Avec des variantes, la choe s'est reproduite deux fois, et nous sommes allées au commissariat de police. pendant plusieurs semaines, deux agents se sont relayés sur le trottoir d'en face! Il faudrait toujours avertir les enfants même très jeunes, ils comprennent qu'il y a un danger, même s'ils ne savent pas lequel. Amitié, Soizic
S
Je crois que nous sommes nombreuses à avoir été confrontées à ce genre de personnage lorsque nous étions jeunes et sans défense. Je n'étais pour ma part pas prévenue et le choc d'une tentative d'enlèvement est resté gravé depuis. Ce fut très violent et personne des gens bien intentionnés de mon environnement ne me soutint. En fait j'étais pratiquement seule au monde. Et surtout, un grand silence me répondit. Alors.!C'est une des raisons pour lesquelles nous devons rester ouvertes et attentives à tous ces enfants qui nous entourent. Le monde était, est et sera toujours ainsi pour ces assassins...
P
Bien d'accord, Michel! Seul leur enfermement protège les enfants innocents. Bon week-end à toi.
P
Et bonnes retrouvailles avec le pays, chère Christina! Merci pour ta gentille visite. Bisous
M
Ce genre de type ne devrait jamais être remis en liberté. C'était le cas de Dutroux !<br /> Bon week-end à vous
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