RICANEMENTS
(La seule contrainte de la consigne consistait à utiliser comme dernière phrase: "Et tourna définitivement la page" Nous devions donc inventer un texte permettant de conclure de la sorte)
D’où vient-il, ce rire de crécelle ?
Ce ricanement haletant, ce sein nu ?
Qui porte cette couronne dérisoire ?
Quel visage de femme rauque
Lance un obstiné « turlututu »
Au petit monsieur pantois
Enchevêtré dans les serpentins ?
Sont-ils seuls, sont-ils trois,
S’imbriquant l’un dans l’autre ?
Lis-tu un psaume, nabot ?
Hurles-tu la déchéance du monde
Ou espères-tu la miséricorde
Sous le chapeau pointu de l’invisible ?
Marionnettes de l’horreur, que voulez-vous ?
L'homme bougea. Un homme blond
Timide et doux. Il ouvrit les yeux, surpris
Et comprit qu’il avait rêvé.
Ses compagnons de nuit
Flottèrent un instant encore.
Il s’assit sur son séant, refusa la prémonition
Et tourna définitivement la page
LORRAINE