LA COQUETTE

Je mis sur ma robe une broche
Deux yeux mystérieux la trouaient
La bouche à demi souriait
C’était d’un masque la caboche

Je l’avais choisie d’un coup d’aile
Car, de la femme,  elle me semblait
Posséder l’âme un peu cruelle
Que mes dix-sept ans enviaient

Cette broche en son élégance
Voulait te dire sans détour:
« Ne te fie pas à l’apparence
Je pourrais te surprendre un jour »

La broche afficha son énigme
Sur ma robe pendant longtemps
Jamais, jamais tu ne fis mine
D’en avoir compris le piment

Jusqu’au jour où, l’ayant ôtée,
Je la rangeai dans un tiroir.
Ta confiance fut dissipée.
N’était-ce pas un peu trop tard ?

LORRAINE

Comments

[Lorraine]

Réjane, je n'ai jamais oublié cette broche qui avait le regard un peu perfide!Et qu'on pouvait aussi interpréter à sa façon...

[Lorraine]

Ca, Lecouret, il faudrait le demander aux autres!..

[Réjane]

Enlevez la part de mystère, et l'intérêt s'évapore ? ;) Joli texte tout en nuances, que chacun peut interpréter à sa façon.

http://forums.poesieland.net

[Lecouret]

Une fois enlevée, elle ne te piquait plus, et tu te sentais plus détendue...
et puis, était-ce la broche que l'on admirait, ou la silhouette ?

[Lorraine]

Merci, Wictoria!...