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ECLATS DE PAROLES
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ECLATS DE PAROLES
24 septembre 2007

LE TEMPS VA...

je_r_fl_chis


    Le temps va...à petits pas, sans rien dire, sans nous alerter. Il va, de son pas tranquille et intransigeant, il avance et nous nous croyons immobiles. Jour après jour, il tisse son destin.

    Quelquefois, sur des sites amis, je m’arrête : ici on parle de soi, de soi et encore de soi. Est-ce si important ? Est-il indispensable de s’interroger à longueur d’année sur ce qu’on est , ce qu’on ressent, ce qu’on imagine ? De tourner en rond, finalement. De rester dans l’ornière personnelle, propre à tout être qui n’en fait pas éclater les frontières. Je crois inutile et vaine cette perte d’énergie. A part soi, d’autres existent. Qui s’interroge sur leur sort ?

    D’autres fois, je suis saisie aux tripes par un poème qui signe la glissade vers le désespoir profond. Je m’arrête, je dis un mot amical, je tends une main à cet inconnu qui frôle la mort et le sait. Il ne me répondra pas, j’en suis sûre. Les vraies douleurs sont muettes. Les vraies souffrances refusent le partage. Mais au moins, j’espère qu’à me lire l’auteur se sentira moins seul. Et distrait un instant de lui-même, trouvera peut-être la force de lutter.

    Les bloggueurs peuvent s’aider.  Ils peuvent aussi s’enfoncer ensemble dans un hymne à eux-mêmes, dans des mots répétés et qui sont vides, finalement. SuperStock_900_103146_Vase_de_fleurs_AffichesBalancer l’encensoir est facile. Se détourner de soi et voir les autres l’est moins.

    Et pourtant, le temps va... Il emporte tout, blessures, amour-propre, faiblesses, vanités. J’y ai pensé, aujourd’hui.

INCARNAT


Illustration: Estampe de Claude Monet

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Commentaires
L
Tu es gentil, Lecouret! C'est vrai que ce blog est destiné à exprimer avant tout des instants de vie, des images qui passent, un reflet de soleil ou une caresse de lune. C'est ma façon de m'exprimer. <br /> <br /> Je ne suis pas insensible aux besoins des autres, je comprends que l'on parle de soi quand le besoin s'en fait sentir, mais j'ai peur lorsque le questionnement perdure, qu'il soit un ronron inutile, qui avale beaucoup d'énergie. Une énergie qui pourrait être employée autrement, à des fins beaucoup plus créatrices. <br /> <br /> C'était tout simplement ça, mon billet d'hier!<br /> <br /> Bises, Lecouret,<br /> <br /> Lorraine
L
inexorable, il est<br /> inoxydable, à souhait,<br /> tout ce temps, poétesse,<br /> pousse, glousse, allégresse...<br /> <br /> Oui parce qu'on a vu, on a aimé, on a compris (un peu quand même), on a chanté, on a pleuré, on a vécu.<br /> <br /> et chacun essaie de caser une fesse sur un rebord confortable. de temps en temps (...) on glisse, on se retrouve plus bas.<br /> mais l'humaine condition est ainsi faite...<br /> l'écriture pallie parfois les manques, alors on s'y raccroche. chacun fait comme il peut, comme il aime...<br /> si parler de soi calme, que l'on parle de soi.<br /> mais surtout ne pas s'enfermer dans la ronde des gouttes de mots.<br /> ce que l'on peut faire pour cautériser les maux, je crois, je suis sûr d'ailleurs, c'est de venir lire des écrits fort beaux, sur un site... attends que je retrouve le titre... boudiou ! comment déjà... ah oui, Eclats de paroles.<br /> tu connais ? :-)
L
Oui, il y a de cela: je crains qu'un mal-être analysé trop souvent, au lieu de diminuer s'infecte. Qu'il devienne une partie de soi, un besoin de "gratter la plaie", une sorte de fascination,en somme, de ce qui se passe en soi et ceci, involontairement sans doute, au détriment d'autres valeurs.<br /> <br /> La valeur des autres, par exemple. Parler de soi essentiellement peut paraître d'un parfait égoïsme. Et pourtant celui qui s'épanche sur le blog n'a nullement l'intention de nier autrui. Mais il risque d'en donner l'apparence. Et c'est dommage.<br /> <br /> Je sais que tu as beaucoup réfléchi à ces questions et à mille autre connexes. Il n'y a pas qu'une réponse, elles sont multiples et diffèrent d'un individu à l'autre. J'ai donné mon sentiment à l'emporte-pièce, parce que je le ressentais ainsi. Nul doute que d'autres facettes enrichiraient ce billet spontané. Nous aurons peut-être l'occasion d'en reparler, Coum.<br /> <br /> Bonne nuit à toi, il n'est pas loin de minuit.<br /> Bises<br /> Lorraine
C
Tu vas bien plus loin qu'un simple réflexion sur les blogs, Lorraine...<br /> Tu fais une réflexion sur le fait de dire, de redire de ressasser sans doute le mal être, qui de la sorte, s'envenimerait au lieu de s'assainir...<br /> c'est sans doute vrai pour certains quand il y a manifestement exagération dans les questions existentielles...<br /> C'est vrai que toi tu te livres peu sur ton blog...ce blog n'est pas un journal intime...et comme tu le dis, ce n'est ni bon, ni mauvais, c'est TON choix<br /> Je me souviens que lors du marathon, tu avais pris l'option d'écrire un texte de fiction, alors que d'autres, emportés par leur plume marathonienne parlaient bcp d'eux<br /> Ta réflexion m'intéresse d'autant plus que c'est un sujet sur lequel j'ai déjà bcp réfléchi...
L
Oui, Coumarine, sans doute as-tu raison. Mais quand on survole le blog et qu'on reçoit au visage une majorité d'inquiétudes, de questions, de plaintes, de ressassements, on se demande (je me demande)si les écrivants y trouvent l'apaisement. S'il n'y a pas une sorte de moulin qui se met en marche à leur insu et a besoin de moudre chaque jour sa part de grain de sel, un peu comme un toxicomane a besoin de sa drogue. <br /> <br /> Tu dis "réfléchir en écrivant sur ce qui fait sa vie". Ce souci légitime de se comprendre soi-même gagne certainement en clarté lorsqu'on aligne les mots. Mon doute vient du fait qu'à force de disséquer on en vienne à se re-dire, se répéter sous une autre forme peut-être, mais sans rien de plus, sans rien de neuf. Quand doit-on cesser de s'interroger, Quand faut-il passer aux actes? Ceux qui pourraient peut-être améliorer une existence dont on se plaint? Ceux qui donneraient du nerf là où il y a maintenant plainte? <br /> <br /> Je n'ai pas de réponse. Je suis ainsi faite que je puis difficilement m'extérioriser sauf dans l'imaginaire ou la fiction. J'écris pour moi, certes, mais sur le blog je livre peu. Ce n'est ni bien ni mal: c'est! Chacun choisit ce qui lui convient le mieux et sans doute as-tu raison quand tu dis que ceux qui se livrent ont besoin de le faire, trouvent un réconfort, espèrent être compris et non jugés.<br /> <br /> Je ne juge pas. Je réfléchis. Je souhaite en effet que le réconfort vienne à ceux qui n'en ont pas ailleurs ou qui ne peuvent porter seuls le poids de leur vie. Ce billet était une question formulée tout haut! Tu vois, Coum, le blog n'a pas cessé de faire couler l'encre de l'imprimante. Il est un phénomène de société et nous auraons sans doute encore pas mal de choses à débattre à son sujet. <br /> <br /> Merci pour ton commentaire qui m'a permis d'être plus explicite.<br /> <br /> Bises, Coumarine,
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