MON PERE

Les soirs d’enfance
Sont revenus
Me bercer de leurs longs silences
Je les revis à petits pas
Sortis d’un rêve ou d’une errance

Ils ont des perles et des albums
Ils lancent en l’air de gros ballons
Ils disent oui,  ils disent non
Ils rient et chantonnent tout bas

Les soirs d’enfance
Ont de la peine
Dans leur lit blanc tout endeuillé
Ils écoutent la cloche ardente.
A l’église, on bénit les morts.

La maison a son air trop sage
Je la revois à petits pas.
Maman se cache le visage.
Demain nous n’irons plus au bois.

LORRAINE

Comments

[Lorraine]

Le chagrin d'enfant semble vite guérir, mais la déchirure reste toujours prête à se rouvrir, malgré les années.

[Lecouret]

la vie n'est pas toujours ce long fleuve tranquille...
il faut s'adapter, dans le tendre de l'enfance les douleurs s'enfouissent, croit-on, profondément,
et resurgissent au détour d'un rien qui fait naître la nostalgie.