21 août 2006
ALLONS, JE VOUS ENNUIE, MONSIEUR...
Les arbres des boulevards ils les ont découpés
Et descellé les bancs où s’asseyaient les vieux
Ici, les gens parlaient, Monsieur, les soirs d’été
Quand le vent agitait l’ombre des marronniers
Les filles riaient et moi, je leur disais bonsoir
J’étais le Père Léon du café près du square
A la place ils ont mis des parkings de béton
Le tram ne passe plus. Il allait jusqu’au bois
Maintenant c’est le ring, ici, et les maisons
Ils les ont abattues. Elles étaient de guingois
Qu’ils disaient. A présent on a de beaux buIdings
Des bureaux presque vides. Dites-moi donc pourquoi ?
Allons, je vous ennuie, Monsieur, il se fait tard
Vous rentrez à l’hôtel ? Bien le bonsoir, Monsieur.
Viens, Médor.
LORRAINE
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M