21 avril 2007
LA TZARINE EMPERLEE
Son parfum, son chapeau, ses gants et sa fourrure
La précèdent ou la suivent et comme en un ballet
Soulignent son profil, son rire et son allure
De tzarine emperlée dans le salon discret
L‘homme si élégant ressemble à l’aventure
« Au tournant de l’allée, hier, à petits mots
Il m’a parlé de vous, mais oui, je vous assure »
Dit l’amie Petruchka en fermant les rideaux
La tzarine emperlée que ces propos rassurent
Epie dans le miroir le doux grain de sa peau
Ses yeux mauves, bistrés, la petite rature
De sa paupière éclose sur un espoir nouveau
Puis troussant son jupon sur ses bottes vernies
Elle offre à Pétruchka délaçant sa chaussure
Ses petits pieds frileux et penchée vers l’amie
Lui vole un long baiser que plus rien ne censure.
LORRAINE
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