BONJOUR, GRANDS-PARENTS!

    Toutes les tendresses, les gardes de nuit, l’oreille aux aguets, les mains qui pouponnent, langent, bercent ou nourrissent ne seraient rien sans l’instinctive, l’irremplaçable connivence qui s’établit souvent entre grands-parents et petits-enfants.

    Ils n’ont pas besoin de s’expliquer, ils se comprennent. Peut-être parce qu’au moment où l’on descend de l’autre côté de la pente tant de petits actes quotidiens paraissent vains ; l’essentiel seul compte, c’est-à-dire l’affection, l’élan, la sincérité. Qu’importe d !s lors une moue boudeuse puisqu’il suffit d’un sourire pour l’effacer, qu’importe ce « non » qui s’oppose, puisque le grand-père, goguenard, sait comment le changer en oui. Il en a la patience, la fermeté un peu moqueuse et surtout, au fond du cœur, le souhait d’un accord qui ne changera pas.
   
    Les grands-parents sont souvent un hâvre où s’établit et se scelle la paix. « Je viens chez vous ! » dira ce garçon de huit ans, péremptoire et affectueux en prenant la main de sa grand’mère, ce qui sous-entend : « J’aurai ma paix, mes rites, mes habitudes du soir et celles du matin. J’ai envie d’être bien de cette façon ».

    Parce qu’ils en ressentent tout le prix, les grands-parents l’emmènent, cachant une joie secrète malgré les amis à décommander, une fatigue qu’ils feindront d’ignorer, un répit qu’ils se promettaient, un film qu’ils comptaient voir. Mais cet enfant ! Il est la jeunesse « leur » jeunesse ressuscitée pour quelques heures ou quelques jours, l’émerveillement d’entendre sur de jeunes lèvres s’inventer des histoires et se bâtir des rêves, il est le lien imperceptible entre le début et la fin de la vie.

    Les parents sont souvent happés par l’action, les grands-parents prennent le temps d’accueillir parce qu’ils savent que ce temps leur est compté. Ils y mettent tout leur amour, leurs souvenirs, la gaîté qu’ils ont en réserve, la douceur qui apaise et cette reconnaissance de tenir dans leurs mains marquées par la vie, une petite main confiante.

LORRAINE

      

Un enfant, que de promesses! Et pour les grands-parents, quel bonheur!

Comments

[Lorraine]

jaillit de ces petits êtres, une telle confiance, et quand ils grandissent si nous avons été présents et aimants, ils nous le rendent toujours!

[Lecouret]

c'est si vrai.
ainsi, qu'il est bon de passer les ans :-)
la vie est belle, malgré tout.
un texte plein du bonheur de retrouver les gestes d'autrefois.

[Lorraine]

Nous ressentons la même chose, c'est un cadeau les enfants de nos enfants...même quand ils deviennent grands, tu sais!

[Amanda]

Tout à fait d'accord, à 100%...
Je le vis chaque semaine avec deux petits "réguliers". Effectivement leurs habitudes différentes de chez eux, efectivement aller à l'essentiel, oublier sa fatigue, reporter des projets...
Et ce dire que ce n'est pas grave, car un jour ils ne viendront plus que de temps en temps...
Et alors, le vide sera gigantesque !