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ECLATS DE PAROLES
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ECLATS DE PAROLES
18 novembre 2008

CHANGEMENT DE PRES REJOUIT LES VEAUX

   (Voici le texte d'Amanda sur le même thème que celui du "Funambule" (voir plus bas) qui commençait par les mêmes mots: "Je n'aurais jamais dû en parler". Je trouve fort intéressant l'extrème contraste entre deux consignes que tout oppose, finalement: l'époque, le lieu, les personnages, le ressenti. Comme quoi un Atelier d'Ecriture amène ses participants à exprimer ce qu'ils "sont" presque autant que ce qu'ils pensent)

X

    Je n’aurais jamais dû en parler, mais j’étais tellement heureuse de réaliser un de mes rêves les plus fous : visiter l’Egypte.


    Je n’aurais jamais dû en parler, sachant l’intérêt mitigé de l’Homme pour les «  vieilles pierres ». Mais comme Il a aussi un cœur gros comme ça, il a voulu m’offrir la Croisière de mes rêves, sur le Nil, pour marquer mon passage dans une nouvelle décennie ( Je ne vous dirai pas laquelle ).

    Nous sommes donc partis fin octobre ( moment idéal question température ) l’esprit rempli de lectures édifiantes sur la civilisation égyptienne, ses dieux, ses pharaons, ses monuments…Je ne devrais pas vous raconter l’arrivée à Louxor tard le soir. Béats d’admiration devant les lumières des bateaux, nous montons à bord du nôtre.

Templo_de_Luxor

 

 Le Temple de Louxor (Wikipedia Commons)

 

 

    Ah, mais non, ce n’est pas le nôtre. Ah bon ? Non, nous assure le guide c’est le suivant…Où cela ? On distingue mal. Par là nous désigne-t-il d’un geste large..Car, sur le Nil il n’y a pas qu’un bateau pour les croisières. Dans notre cas, il y en a six en parallèle, alignés côte à côte. Le nôtre est le dernier : il nous faut donc traverser les cinq premiers et à chaque fois franchir la planche qui le relie au suivant en se cramponnant bien à une corde qui en a vu d’autres.

    Enfin nous voici installés dans le luxueux salon du «  Lotus of the Nile   », fauteuils en cuir et décoration aux cuivres rutilants. C’est aussi le bar, mais il est trop tard, il est fermé. ( Après 22h…) Mais un cocktail de bienvenue ( «  un poisson rouge «  dit le guide dans une prononciation approximative )décoré  d’une fleur de lotus nous est offert :  c’est de la grenadine tiède. Il n’y aura pas de dîner non plus ( la cuisine du bateau est fermée ) mais une collation nous attend dans notre cabine. L’Homme râle, le forfait spécifiait un repas ce soir et son estomac se satisfera mal de quelques sandwiches au fromage de Hollande. Le guide nous escorte jusqu’à notre cabine, un peu petite mais avec une large fenêtre donnant sur le bateau voisin. On peut se parler de cabine à cabine…

    « Bonne nuit  » nous souhaite le guide «  et n’oubliez pas le petit déjeuner demain matin à…3h – Départ en bus pour la Vallée des Rois à 3.30 – Retour sur le bateau à 12h pour déjeuner et ensuite en route à 14h pour le Temple d’Hatsepsout.

    Je n’aurais pas dû vous en parler de ce voyage organisé depuis Bruxelles mais où les heures de visite n’étaient nulle part spécifiées, de ce magnifique temple que nous avons atteint sous escorte militaire, soldats mitraillette au poing à chaque coin, de notre hébétude à grimper les marches ascendantes du temple d’Hathor et les descendantes vers les tombeaux des pharaons…Trop fatigués pour se plaindre de tous ces colimaçons…
Je ne devrais rien vous dire à propos  de la nourriture immangeable et des suites désastreuses pour nos organismes occidentaux très sensibles aux divers microbes et parasites qui pullulent partout…

    Je devrais plutôt me taire sur ma croisière : le «  Lotus of the Nile  » est resté sagement à quai les trois premiers jours. Le quatrième, il a tenté de naviguer un peu, une heure ou deux d’enchantement pour les yeux jusqu’à se mettre sagement dans la file des quarante bateaux attendant de passer l’écluse avant Assouan. Là, les felouques locales bourrées d’étoffes de toutes sortes sont passées à l’attaque, jetant à bord, djellabahs et autres verroteries et hurlant des prix en Euros ou des injures devant ceux qui leur renvoyaient leur marchandise. Sincèrement, cela gâche un peu le paysage.

    Nous repartons à la nuit tombée et au matin, tout le monde descend à Assouan.
La croisière est finie. Quoi, déjà, elle vient à peine de commencer…

    Alors, sagement, nous avons pris l’avion pour Abou Simbel…Et là, je voudrais vous dire :  je n’ai jamais rien vu de si beau ! La majesté des quatre colosses, Ramsès, Nefertari et cette petite fente où le soleil n’entre qu’une fois l’an dans le temple…Une bouffée de bonheur et d’admiration devant un tel génie, génie sauvé des eaux d’ailleurs.
Et le Nil, à Abou Simbel, sans bateaux ou presque…Et le silence…

    J’ai bien fait de vous en parler, non ?
   
AMANDA

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Commentaires
L
Bon voyage, Vertumne! Tiens compte des recommandations d'Amanda!...Amitié,
V
J'y vais à la fin de l'année, et trépigne déjà comme un gamin…
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