16 septembre 2009
UN CHAT
Un chat majestueux traversa le parc.
Puis, couché sur le dos, il me tendit une patte féline,
Ongles rentrés, coussinets de velours,
Regard pervers. Je fus conquise.
Nous jouâmes en bons amis.
Je lui riais dans les yeux,
il se retournait d’un tour de reins.
Je lui confiai mon poignet qu’il tint délicatement.
Soudain dans ses yeux fauves
Passa la colère, comme un éclair dans un ciel pur.
Il se hérissa, devint une boule grondeuse.
Et d’un coup de sa patte raidie
Me lacéra cruellement.
J’en fus saisie et malheureuse
Comme s'il venait de me trahir.
Il s’en moquait. Hésitante, je repris l’allée
Il courut devant moi,
Se coucha à mes pieds,
Repentant
Et, les yeux mi-clos,
Ronronna incompréhensiblement.
LORRAINE
Photo: zakketty3000 -flikr
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