LA MORT DE L'HOMME
La consigne des "Impromptus" disait cette semaine: "En vous inspirant du poème d'Alfred de Vigny "La mort du loup", poésie ou prose selon votre envie, votre texte devra obligatoirement comporter cet alexandrin: "Les nuages couraient sur la lune enflammée". Voici mon travail.
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Seul le silence est grand. Tout le reste est faiblesse
Nous allons, pauvres gens, au pas lent de l’oubli
Sans entendre les cris des âmes en détresse
Et nous rions au nez des dragons endormis
Rien n’est beau que l’instant, rien n’a de destinée
Si ce n’est le chemin dont les ronces poudroient
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Et nous n’avions pas vu les flèches qui foudroient
L’homme est un loup blessé et dans les bergeries
Il traîne son hasard comme un cruel destin
Et d’un pas lancinant écrase les fratries
Qui surgissent soudain au tournant de demain
Le loup dans les halliers est moins seul que cet être
Avançant à tâtons vers l’horizon bruni
Qui joue avec le feu avant de disparaître
Et boutera la mort sur le monde endormi
LORRAINE