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ECLATS DE PAROLES
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ECLATS DE PAROLES
10 février 2009

LA CONCIERGE EST A L'OPERA

    (La première phrase de la consigne était imposée.  Ensuite, vogue la galère ! A nous de raconter une histoire où le hasard a son mot à dire)


LA CONCIERGE EST A L’OPERA



    J’avais oublié mes clefs chez moi sur la table. Ma femme était aux chutes du Zambèze.  Je me trouvais idiot devant la porte fermée quand soudain je me dis : « La concierge doit avoir un double ».

    Je dégringolai les escaliers et frappai fort sur le carreau de la loge.

    - J’arrive, répondit une voix chantante

    J’étais énervé. « Dépêchez-vous, s’il vous plait, je suis pressé ».

    J’étais surtout anxieux. Pourrait-on ouvrir ma porte ? Devrais-je appeler un serrurier ? A cette heure-ci, ce serait difficile. La fillette qui sortit de la loge ne me connaissait pas.  Moi non plus.

    - Qu’est-ce que vous voulez ? dit-elle, boudeuse.fille_assise
    - Où est ta maman ?
   - Partie.  A l’opéra avec son ami.  Moi, je la remplace.  Mais les clefs, je sais pas où elle les met.

    On chercha tous les deux.  Rien.  Finalement, hors de moi, je décidai d’aller dormir à l’hôtel.  J’avais perdu assez de temps,  une demi-heure sans aucun doute. Une demi-heure qui a suffi pour que j’arrive au carrefour en même temps que la camionnette conduite par ce fou de Gérard. Il ne m’a pas raté.

    Je suis à l’hôpital, la jambe surélevée par un levier, la tête enturbannée, des tuyaux partout.  Gérard vient me voir.  C’est gentil de sa part parce qu’il paraît que j’ai tous les torts.

    Ah oui ! ma femme m’a écrit que je ne devais pas l’attendre.  Elle a rencontré aux chutes du Zambèze un de nos voisins, absolument charmant, plein de fric qu’il a gagné à la loterie.

    Qui a dit que le hasard n’existe pas ?

LORRAINE

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Commentaires
P
de lettres, de mots, de sons qui essaient de s'échapper pour se perdre peut-être dans l'infini. Peut être un écho leur répondra-t-il ? mais qui sait en quelle langue ? mais il est bien connu que les poètes ont toujours raison. oh là là, c'est mon délire du jour..
L
Je ne sais vraiment pas comment m'est venue cette histoire! Ni pourquoi le personnage est masculin...On n'est pas toujours maître de son imaginaire!
L
merci pour ta visite et ton commentaire bien tourné! Je viendrai faire un tour sur ton blog.
L
C'est vraiment ainsi que ça se passe: un mot, accroché au suivant, accroché au suivant...des wagons de mots puis le train s'en va à vive allure à travers la campagne... Et le texte est terminé!
L
original et pas banal... de rencontrer quelqu'un aux chutes du Zambèze.<br /> ça aurait pu être à celles d'Iguaçu,<br /> comme quoi le destin :-)<br /> ta plume est autant vive et intéressante que spontanée et travaillée, malgré le temps qui bouscule tout.
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