JEAN-MICHEL

`
    Dodu, vacillant sur ses jambes de deux ans, Jean-Michel surgit sur le balcon d’à côté. Drapé dans un éclatant peignoir rouge, il mange sa tartine et me regarde pensivement. Nous ne nous sommes pas vus souvent : il était si petit encore l’été dernier, il ne venait pas tout seul sur le balcon, alors il se demande qui est cette figure souriante et ces mots gentils que je lui lance d’une fenêtre à l’autre. Tiens, il appuie son nez au fer forgé, hésite, passe sa menotte entre les rosaces et tout d’un coup, s’épanouit en un rire qui éclate dans l’air matinal.

    Et parce que nous avons fait connaissance, il se met à me raconter une longue histoire en son langage de bébé et je l’écoute sans le comprendre, rien que pour voir ses grands yeux bruns et ses boucles balancées sous la caresse d la brise.

LORRAINE

Comments

[Lorraine]

pour eux, surprenant, intéressant, Michel. Et puis, ils deviennent adultes et ils s'habituent...C'est dommage!

[Michel]

Les enfants sont d'infatiguables observateurs ...

[Lorraine]

est sans pareille, Lecouret. Il accepte tous les mots, tous les sourires, tous ls bra tendus. Il ne trie pas encore, comme tu dis si bien

[Lecouret]

l'innocence épanouie, la petite enfance est pétrie de rien, rien qui puisse durablement la polluer...
alors il faut en profiter, faire des guiliguili, dire des petits mots mignons, et voir les yeux pétiller, la bouche en coeur, les menottes se tendre.
l'enfant ne trie pas encore... tri, non pas écologique, ça viendra bien plus tard :-) il cause à tout le monde, avec autant de bonheur.