CHANTEFABLE

Seule au bord de l’hiver
Assise en son boudoir
Elle écoute en silence
Le passé qui revient       

Il tourne dans sa tête
Certains soirs de novembre
Il a le pas fougueux
De l’amant éperdu

Il entre sans façons
La bouscule : Oh ! pardon
J’ai brisé le collier
Et froissé le jupon

Ma mie que tant j’aimai
Donnez vos mains d’enfant
Ridées par les années
Je les caresse encore

Et les caresserai
Jusqu’au soir bienheureux
Où vous me rejoindrez
Madame, à tout jamais.

LORRAINE

Illustration: Edmund Blair Leigthon: "L'adoubement" (Wikipédia Commons)

Comments

[Lorraine]

C'est vrai qu'on ne peut les diriger, Lecouret, ils surgissent à l'improviste et s'imposent.Et éveillent quelquefois des sentiments douloureux!

[Lecouret]

l'amour est fécond, ne faiblit pas, malgré la cape du temps qui semble se tendre, férocement, sur le passé frissonnant.
il suffit de presque rien, d'une couleur, d'un son, d'une fragrance, pour que surgissent avec la force d'un raz-de-marée les souvenirs troublants.

[Lorraine]

Un essai sur la pointe des pieds! Merci, Fabelli!

[Lorraine]

Sabrina, n ous sommes mercredi déjà, donc je te souhaite une heureuse fin de semaine!

[fabeli]

Une tonalité médiévale fort bien trouvée!