LE MAL D'AMOUR
(J'ai écrit ce poème à la façon des Romantiques, ce qui explique un peu certaines tournures élégiaques!)
X
Quiconque aima jamais porte une cicatrice
Chacun la cache en soi espérant en guérir
Nul mal n’est plus présent pourtant et ce supplice
Il nous faut l’endurer à moins que d’en mourir
Vous dirais-je qu’un soir je crus en l’espérance
D’un bonheur sans épine et d’un brûlant aveu
L’amour qu’il m’apporta j’en ai la souvenance
Me grisa quelques jours d’un automne pluvieux
Comment croire à l’amour quand l’amour s’obscurcit
Qu’il soupçonne et trahit dans une même ivresse
Quand l’hiver sur le seuil arrive à petit bruit
Et que l’homme éploré vous appelle traîtresse !
Non, je n’ai pas le cœur à pleurer sang et larmes
Tout passe et disparaît ; tout peut naître et fleurir
Chaque jour est un pas vers mon destin de femme
Le printemps brillera avant de se flétrir
LORRAINE
Portrait du peintre Doucet