BALLADE D'AUTOMNE
Le
vent d’automne frappe à ma porte
Le
soir a ouvert ses paupières
Il
arrive avec une escorte
D’odeurs
venues de la clairière
Le
sapin cisèle son ombre
Sur
le vieux mur de la maison
Le
tournant de la rue est sombre
Et
j’entends un accordéon
Une
complainte comme on aime
Qui
frissonne au bout des doigts
Une
chanson un peu bohème
Qui
s’en vient et puis qui s’en va
Un
hibou lance sa prière
Par-dessus
les arbres mouillés
On
l’entend dans les deux chaumières
Assises
là-bas, dans les prés.
Et
l’automne soudain s’élance
Dans
la rue en tourbillonnant
Comme
une ballerine danse
En
un crescendo émouvant
Le
vent d’automne a son parfum
Ses
bourrasques et sa passion
S’il
enfle sa voix de tribun
Il
ressemble à un carillon
Puis
soudain sa fatigue extrême
S’étonne
de ce brouhaha
Et
au dedans de la fontaine
Le
vent s’engouffre...et puis s’en va.
LORRAINE