BOHEMIEN DU CIEL

Il vole, l’oiseau

Il culmine

Il a percé l’arrondi d’un nuage

Et, bifurquant, plane

Où vas-tu

Bohémien du ciel ?

Quelle chasse t’éperonne ?

Ton aile effilée s’élance

Tu cisailles, d’un battement régulier,

La chape d’air qui te soutient

Iras-tu vers le soleil

Rapace noir du clair de lune ?

Ta petite tête aiguë

Pointe l’horizon du bec

Tu me toises.

Tel un arc, tu vibres.

Et je crois entendre l’écho de ton vol

Par-dessus la forêt

Qui m’écrase paresseusement.

LORRAINE

Comments

[Passante]

Le beau pays que le tien! Il fait beau, il fait doux...une espèce de printemps! Tout cela se dessine un tout petit peu aujourd'hui à Bruxelles. Mais nous savons très bien que c'est une fantaisie qui ne durera pas, une sorte de dernier cadeau à la Belgique! On l'accepte de grand coeur, mais on prépare les lainages...Bises, Ami,

[lecouret]

mais il fait beau, madame, il fait beau, bien sûr.
et doux,
et zou ! les oiseaux chantent,
et hop ! les papillons ressortent, (même pas vrai)
en tout cas, c'est une espèce de printemps qui n'en n'a pas le nom, qui fait semblant, qui dit oui, bientôt non, etc etc.
mais il fait beau, il fait doux, chère Lorraine.

[Passante]

Merci à toi, ami lointain. J'entends la pluie qui bat mes vitres. Comment fait-il en Provence?..

[lecouret]

c'est vrai ça, où va-t-il ?
en tout cas il en a de chance...
mais j'ai le bonheur, moi, de te lire.

[Passante]

C'est sans doute ma façon d'absorber ce que j'aime, et de le conserver en moi jusqu'au moment de l'écriture. Merci d'avoir volé avec mon oiseau jusqu'à l'infini...